L'Hexagone mobilisé. Les actions se poursuivent un peu partout en France, au lendemain de l'annonce du recours au 49.3 par le gouvernement pour passer en force la réforme des retraites. Le périphérique parisien a été arrêté une demi-heure ce vendredi matin à l'appel de la CGT. Les gares de plusieurs villes se sont, elles aussi, retrouvées bloquées, comme à Bordeaux ou Toulon notamment. Puis, à Rennes, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour exprimer leur colère au lendemain d'une nuit émaillée de violences.
>> LIRE AUSSI - «Le préfet n'a qu'à ramasser les sacs lui-même» : à Paris, les éboueurs continuent la grève malgré les réquisitions
Plus de 3.000 manifestants dans les rues de Rennes
En arrivant dans la ville bretonne en fin de matinée, les artisans ont été en première ligne dans les rues du centre-ville, tous occupés à réparer les nombreuses vitrines explosées durant la nuit dernière. Celle-ci a été marquée par des affrontements entre plusieurs centaines d'individus et les CRS. Une explosion de violence qui a fait craindre le pire pour le nouvel appel à manifester lancé ce vendredi par les syndicats. Cette fois-ci, aucun heurt n'a été constaté. Il faut dire que le ministère de l'Intérieur a envoyé en renfort une compagnie de 200 CRS rompus aux violences urbaines. Plus de 3.000 personnes sont donc venues crier leur colère sur le recours au 49.3. Un cortège où toutes les générations ont été représentées.
#Rennes#ReformesDesRetraites Arrivée de la manifestation festive, combattante et calme pic.twitter.com/vCD7lr8a1W
— Actu Rennes (@Rennes24) March 17, 2023
"Gabriel Attal (ministre chargé des Comptes publics, NDLR) a assuré le 13 mars dernier qu'il ne voyait pas pourquoi le gouvernement utiliserait le 49.3. C'est un peu se moquer de la tête des gens", déplore un jeune manifestant. "Cela va continuer ainsi la semaine prochaine. On espère reconduire ça, bloquer l'économie et montrer qu'on est là !", assure une Rennaise présente dans le cortège. Jeudi prochain, une nouvelle journée de mobilisation nationale a d'ores et déjà été annoncée. Mais d'ici là, les syndicats ont appelé à des rassemblements de proximité durant le week-end.