48 heures avant la prochaine journée de mobilisation contre la réforme des retraites organisée par l’intersyndicale, de nombreux manifestants ont décidé de se rendre sur la place de la République ce mardi 21 mars. En début de soirée, l'ambiance était plutôt calme, voire festive. Plusieurs centaines de personnes sont rassemblées, dont de nombreux syndicalistes. Des drapeaux de la CGT et de SUD flottent sur la place. Mais la situation s'est brusquement tendue peu après 21 heures. Des heurts ont éclaté entre certains participants et les forces de l'ordre.
>> LIRE AUSSI - INFO EUROPE 1 - Réforme des retraites : entre 40.000 et 70.000 manifestants attendus jeudi à Paris
Beaucoup de détermination dans le cortège
En fin d'après-midi, au micro d'Europe 1, Quino, l'un des manifestants, disait ne "rien attendre" de la prise de parole d'Emmanuel Macron, prévue ce mercredi dans les journaux télévisés de TF1 et France à 13 heures. "Depuis le début, Emmanuel Macron cherche à imposer sa réforme des retraites par la force, alors que nous sommes des millions dans la rue depuis plusieurs mois. On sait très bien que c'est par la grève générale qu'on pourra obtenir le retrait de cette réforme, ce n'est que par le rapport de force".
>> LIRE ÉGALEMENT - Retraites : amende, prison, droits civiques... Ce que risquent les participants à une manifestation illégale
Un président déconnecté pour les manifestants
Pour Basile, le président de la République est déconnecté de la réalité : "Il parle au journal 13H, une heure où les gens sont soit au travail, soit en cours. Il y a très peu de gens qui vont pouvoir écouter, c'est encore un symbole. Il ne veut pas s'adresser au peuple". Au-delà de la réforme des retraites, beaucoup de manifestants demandent tout simplement la démission du gouvernement, mais aussi d'Emmanuel Macron.