Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez invite, ce mardi 28 mars, la Défenseure des droits dans la salle de commandement de la préfecture de police de Paris afin qu'elle puisse "constater" de quelle manière les forces de l'ordre interviennent, lors de la 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Invité de France Inter, le préfet de police a fait valoir qu'ainsi Claire Hédon verrait "à quel moment il décide d'engager la force".
"Nous intervenons avec beaucoup de proportion"
"Elle verra que j'engage la force quand des individus tout grimés, tout en noir commencent à casser des commerces", a-t-il poursuivi. "Il n'y a pas un pays au monde où on n'intervient pas dans ce genre de situation". "Nous intervenons avec beaucoup de proportion", a-t-il insisté. À propos de la BRAV-M, cette unité de policiers à moto décriée, Laurent Nuñez a réaffirmé que "sa dissolution n'était pas à l'ordre du jour".
"Ces comparaisons faites avec les Voltigeurs (des unités à moto mises en cause dans la mort de Malik Ousekine en 1986 à Paris) sont sidérantes, tout comme le sont certains propos contre ses fonctionnaires qui sont insultants et dont certains relèvent de qualification pénale et judiciaire", a-t-il estimé.
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"Un dispositif inédit"
Le préfet de police a prévenu que "désormais, quelle que soit la personne qui tient ces propos, un responsable politique, un avocat, il saisira systématiquement la justice de ces insultes". Les autorités tablent sur un total de 650.000 à 900.000 manifestants mardi, dont 70.000 à 100.000 dans la capitale. Pour encadrer les manifestations, 13.000 policiers et gendarmes, dont 5.500 à Paris sont mobilisés, ce qui constitue un dispositif "inédit", selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.