C'était en quelque sorte son baptême du feu avec les partenaires sociaux : le Premier ministre Jean Castex a reçu jeudi à Matignon les syndicats et le patronat pour évoquer la réforme des retraites, mise en pause au printemps avec la crise du coronavirus. Face à lui, plusieurs organisations ont affiché leur volonté de se concentrer sur la lutte contre le chômage en ces temps de difficultés économiques pour de nombreux secteurs. Sur Europe 1, jeudi soir, le secrétaire général de Force ouvrière, Yves Veyrier, appelle à "ne pas parler" de cette réforme aujourd'hui.
À l'heure actuelle, "on ne parle pas" de la réforme des retraites, résume Yves Veyrier à propos de la position des "huit" organisations sur cette question. Pour le syndicaliste, il y a de "fortes incertitudes sur le devenir de la maladie", mises en lumière par le Conseil d'orientation des retraites. D'où, selon lui, une impasse : "Comment voulez-vous qu'on aille discuter sereinement de la question de l'équilibre des régimes de retraites ?"
L'emploi, "la seule urgence"
Pour l'heure, il faut "limiter au maximum les suppressions d'emplois", insiste Yves Veyrier. Ce discours est également partagé par Laurent Berger, secrétaire générale de la CFDT : "La seule urgence est l'emploi, en particulier l’emploi des jeunes. Les retraites ne sont pas le sujet de l’été ni même de l’automne", explique-t-il, "pour ne pas venir polluer la relance économique et sociale".
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Si Yves Veyrier estime que cette première rencontre était "de bon augure" pour la suite, il attend surtout de voir comment les discussions vont se poursuivre sur les divers sujets brûlants au cœur de l'actualité, comme l'assurance-chômage. Exécutif, syndicats et patronat vont se retrouver vendredi 17 juillet.