La grève contre la réforme des retraites se poursuit vendredi. 806.000 manifestants sont descendus dans la rue jeudi selon le ministère de l'Intérieur. Vendredi, le trafic est encore très perturbé à la SNCF ou à la RATP en Ile-de-France. Un seul TGV sur dix sera en circulation par exemple. Du côté des écoles ou plus largement de la fonction publique, la mobilisation a également été forte. Les syndicats, comme Yves Veyrier, secretaire général de FO, tablait sur des arrêts de travail dans le privé. Pour l’instant c’est beaucoup moins marqué.
Les salariés du privé ne se sont en effet pas mobilisés en masse. Dans les anciennes entreprises publiques ou dans les grosses entreprises industrielles il y a quand même eu des débrayages : 6% de grévistes chez Orange, des arrêts de travail aussi dans certaines usines Renault. C'était le cas à Cléon ou encore à Douai, où une partie de l’activité a été aussi en partie bloquée. Chez PSA, il y a également eu quelques arrêts de travail même si la direction estime que c'était très limité.
Mobilisation forte dans les raffineries
Au sein de l’équipementier automobile Valéo, on peut noter environ 4% de grévistes. Du côté des raffineries, la mobilisation a été plus marquée. Aucun produit ne pouvait sortir dans sept des huit raffineries du pays selon les syndicats.
Les sites les plus marqués restent ceux touchés ou menacés par des plans sociaux : à Général Electric à Belfort ou encore chez Merck à Riom. Cette filiale du laboratoire pharmaceutique est menacée de fermeture : 280 grévistes sur 500 salariés selon les syndicats. Mais cela reste une exception.