Après le coup de semonce du 12 septembre, la mobilisation du front social contre la réforme du droit du travail passe la seconde. Premiers à entrer dans la danse : les chauffeurs routiers. Pour eux, la réforme du droit du travail va accroître la flexibilité déjà élevée, disent-ils, dans leurs entreprises. Pour protester, ils se mobilisent, mais en ordre dispersé. Lundi, les fédérations CFDT et CFTC des transports organisent une journée d'action et d'information.
Principalement du tractage. En réponse à Christophe Castaner qui avait prévenu qu'"on ne peut pas paralyser la France", Patrick Blaise, secrétaire général de la CFDT-route, a répondu que l'objectif de cette journée n'est "pas de faire des blocages". "Vous risquez de voir à un rond-point des conducteurs, des adhérents et des salariés du transport diffuser des tracts sur leurs conditions de travail et sur ce que les ordonnances risquent de changer", précise-t-il au micro d'Europe 1.
Libre-choix d'actions. Patrick Blaise n'exclut pas cependant des actions plus fortes. "On laisse libre choix dans chaque région de choisir le type d’action qu’ils mèneront : barrages filtrants, tractage, information du public… Toujours est-il que le maximum sera fait pour sensibiliser les salariés et l’opinion publique aux conditions de travail dans le transport", explique le secrétaire général de la CFDT-route. Une ligne d'action qui tranche avec celle, plus dure, adoptée par la CGT et FO pour leur propre journée de mobilisation qui aura lieu dans toute la France le 25 septembre. En effet, la CGT a d’ores et déjà prévenu que des dépôts de carburant seront bloqués.
Semaine sociale chargée. Entre ces deux actions des chauffeurs routiers, la deuxième journée d’action nationale contre les ordonnances aura lieu jeudi 21, à la veille de leur présentation en Conseil des ministres. Comme le 12, la CGT est à la manœuvre, rejointe par Solidaires ou encore, côté étudiants, l’Unef. Puis, samedi 23, une nouvelle mobilisation est prévue, cette fois à l’appel de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon qui veut faire de cette journée un rassemblement populaire.
La semaine d’après, ce ne sera pas fini. Outre les routiers le 25, les retraités descendront dans la rue le 28, pour protester contre la hausse de la CSG. Enfin, le gouvernement devra affronter la grogne des fonctionnaires : leurs syndicats ont appelé à la grève le 10 octobre.