A partir de lundi et pour un mois, les nouveaux programmes du collège dont certains aspects sont vivement critiqués depuis des semaines par des politiques, des intellectuels et des syndicats de parents d'élèves et de profs sont soumis à la consultation de "tous les enseignants de France".
Une étape mise en avant par le ministère. Entre la réforme des langues anciennes et la fin des classes bilangues, la réforme du collège fait des vagues depuis qu'elle a été dévoilée. Mais concernant les programmes élaborés par le Conseil supérieur des programmes, rien n'est joué n'a cessé de répéter la ministre en répondant à ceux qui critiquaient notamment les programmes d'histoire . "Ces projets vont faire l'objet d'une consultation de tous les enseignants de France", répétait encore Najat Vallaud-Belkacem sur Europe1 début mai. Le coup d'envoi de la consultation a donc été donné le 11 mai. Elle durera jusqu'au 12 juin. Lors de cette phase, les enseignants pourront amender leurs programmes.
La ministre aura le dernier mot. Une fois l'étape de la consultation achevée, il reviendra à la ministre de ratifier les programmes... même si les arbitrages ultimes remonteront évidemment jusqu'à François Hollande et Manuel Valls. La ministre suivra-t-elle les enseignants ? A l'issue de cette consultation, "des choses peuvent évoluer, absolument", avait insisté la ministre lors de son passage sur Europe1. Dimanche, dans le JDD, elle insistait aussi avoir entendu "les critiques" et promettait vouloir continuer à "écouter, rassurer, expliquer"...
Fermeté sur le calendrier. La ministre est par contre restée ferme inflexible sur le calendrier de la réforme : pour l'école élémentaire et le collège, les nouveaux programmes entreront en vigueur en septembre 2016, a martelé la ministre. Dans la tourmente, Najat Vallaud-Belkacem a reçu le soutien du chef de l'Etat : la semaine dernière, François Hollande dénonçait ainsi "le concert des immobiles" des opposants à la réforme du collège.
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