Son fonctionnement est décrié par les étudiants. Le master, dernier cycle d'études universitaires avant le doctorat, laisse un goût amer à nombre d'aspirants depuis des années. En cause, la sélection opérée entre les deux années qui composent ce cycle. Car de nombreuses universités sélectionnent réellement leurs élèves entre le master 1 et le master 2, réservant quelques mauvaises surprises à certains La desiderata semble être remontée jusqu'au gouvernement puisque le secrétaire d'Etat chargé de l'Enseignement Thierry Mandon a annoncé mercredi qu'une réforme du master allait être lancée.
"C'est au gouvernement d'agir." Outre les étudiants, de nombreuses sommités du secteur se sont exprimées en faveur d'un changement sur le dossier, comme le rapportent les Echos et Newstank Education. Jean-Loup Salzmann, président de la Conférence des présidents d'université, cité par le quotidien économique, s'est directement adressé au secrétaire d'Etat : " C'est au gouvernement de régler le problème, pas au juge. Nous avons besoin de votre aide." De son côté, Alexandre Leroy, président de la Fédération des associations générales étudiantes, rappelle que "les étudiants attendent depuis trop longtemps une réforme ambitieuse du master, incohérent dans son organisation."
Des réserves sur la réforme annoncée. L'annonce de Thierry Mandon n'a cependant pas satisfait tout le monde, puisque William Martinet, le président de l'UNEF, reste prudent, arguant que le secrétaire d'Etat "ne dit pas sil veut placer la sélection à l'entrée en M1 ou accorder aux étudiants des droits d'accès supplémentaires en M2, comme on le réclame."