Marc Lifchitz, vice-procureur et secrétaire général adjoint du syndicat Unité Magistrats SNM-FO, demande à Emmanuel Macron de respecter ses promesses de campagne pour lutter contre la surpopulation carcérale.
Emmanuel Macron a présenté mardi sa réforme pénitentiaire, avec notamment la fin de "l’automaticité" de l’incarcération pour les peines de prison inférieures à un an pour lutter contre la surpopulation carcérale. Mais pour Marc Lifchitz, vice-procureur et secrétaire général adjoint du syndicat Unité Magistrats SNM-FO, "la solution, c’est la création de 15.000 places de prison".
"La solution (pour lutter contre la surpopulation carcérale) c’est que le président de la République respecte ses engagements de campagne de création de 15.000 places de prison", a déclaré mardi le premier vice-procureur au tribunal de grande instance de Pontoise, sur Europe 1.
"L’emprisonnement concerne à 41% des récidivistes." Marc Lifchitz estime également que les peines de prison ferme sont "nécessaires". "Il y a la problématique des gens qui ont des déséquilibres psychiques et mentaux, dont on peut légitimement se demander si la place est en prison. Mais il faut aussi garder à l’esprit que à 41% les peines d’emprisonnent ferme concernent des récidivistes, donc des gens que la justice connait déjà et depuis un certain temps. A un moment donné, nous ne pouvons pas éviter ce débat", poursuit le secrétaire général adjoint du syndicat Unité Magistrats SNM-FO.
"Ce que propose le président est un changement de paradigme. Mais aujourd’hui, l’emprisonnement ferme n’intervient pas tout de suite, ou très rarement. (…) La solution naturelle, qui n’a pas été contestée par le président de la République pendant la campagne, est la création de 15.000 places de prison", conclut Marc Lifchitz.