Rémy Daillet, figure d'un mouvement complotiste soupçonné d'avoir contribué à l'organisation de l'enlèvement de la petite Mia en avril, a entamé une grève de la faim depuis sa cellule en Malaisie où il a été arrêté samedi, a annoncé lundi son avocat à l'AFP. "Cette famille française et leurs enfants sont détenus dans des conditions inhumaines et dégradantes extrêmement difficiles et monsieur Rémy Daillet-Wiedemann a entamé une grève de la faim", a indiqué dans un communiqué son avocat, Me Jean-Christophe Basson-Larbi.
Arrêtés pour visas expirés
Sous le coup d'un mandat d'arrêt international, Rémy Daillet a été interpellé sur l'île touristique de Langkawi, au Nord-Ouest de la Malaisie où il résidait, avec sa compagne enceinte et ses trois enfants. Leur avocat souligne que Rémy Daillet et sa famille n'ont pas été arrêtés dans le cadre de l'affaire de l'enlèvement de la petite Mia mais parce que leurs visas sont expirés.
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"Rémy Daillet-Wiedemann et sa famille séjournent régulièrement en Malaisie où ils sont installés depuis plus de six ans et parfaitement intégrés. En raison des confinements liés au Covid, les administrations ont été fermées, empêchant les renouvellements des visas des étrangers résidant sur l'île de Langkawi", poursuit Me Basson-Larbi.
Pas de lettre de soutien pour la démarche
Celui-ci précise que la famille a déposé une demande d'extension de visas mais celle-ci est normalement soumise à l'obtention "d'une lettre de soutien" de l'ambassade de France. "Or, pour des raisons illégitimes et sans aucun doute politiques destinées à nuire à l'opposant politique Rémy Daillet-Wiedemann et à faciliter le travail du magistrat instructeur chargé de l'enquête sur l'enlèvement de la petite Mia, le Consulat de France leur a indiqué le 19 mai que 'cette ambassade n'est pas en mesure de délivrer de courrier de soutien'", indique l'avocat.
Celui-ci appelle le consulat français et le Quai d'Orsay "à émettre de toute urgence une lettre de soutien à cette famille française afin de faire cesser cette détention inhumaine". Le conseil souligne que M. Daillet, sa compagne "et leurs enfants de 17 ans, 9 ans et moins de 2 ans vivent l'enfer". Sa compagne "qui est actuellement enceinte de 6 mois dans le cadre d'une grossesse à risque, craint de perdre son enfant", ajoute Me Basson-Larbi.
La petite Mia, 8 ans, avait été enlevée mi-avril à la demande de sa mère par plusieurs hommes alors qu'elle était hébergée chez sa grand-mère dans un village des Vosges. Selon le procureur de Nancy, Rémy Daillet aurait joué un rôle important dans l'organisation de l'enlèvement de l'enfant.