Dimanche, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a confirmé dans le "Journal du Dimanche" que le niveau 2 du protocole sanitaire serait appliqué à la rentrée dans les écoles, collèges et lycées. Une mesure que les enseignants ont appris, une nouvelle fois, via la presse selon Bruno Bobiewicz, le secrétaire national du SNPDEN-Unsa.
Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a révélé dimanche dans le Journal du Dimanchele protocole sanitaire anti-Covid mis en place par le gouvernement pour la rentrée scolaire. Une campagne de vaccination est notamment créée pour les élèves de plus de 12 ans qui le souhaitent. Pour Bruno Bobkiewicz, proviseur de la Cité scolaire Berlioz à Vincennes, dans le Val-de-Marne et secrétaire national du SNPDEN-Unsa, "il n’est pas normal d’apprendre le protocole choisi par voie de presse".
"Il faut une communication directe en direction des cadres"
Le ministre de l’Education nationale a annoncé que le niveau 2 (sur 4) du protocole était ainsi retenu pour début septembre. Dans les écoles, collèges et lycées, les classes auront donc bel et bien lieu en présentiel avec toutefois une série de mesures à respecter. Ventilation dans les salles, masques et gestes barrières seront de rigueur mais pas les redoutées fermetures de classes. Si un cas de coronavirus est détecté, seulement les élèves non vaccinés devront rentrer chez eux.
Sur Europe 1, le secrétaire national du SNPDEN-Unsa déclare que le problème n’est pas le fond mais la forme. "On l'a déjà signalé plusieurs fois. Il faut une communication directe en direction des cadres", déplore-t-il.
Si le niveau du protocole augmente, un temps d'adaptation sera nécessaire
Pour Bruno Bobkiewicz, "il faut tester le scénario tel qu’il est proposé aujourd’hui". Ce nouveau protocole, la prise en compte de la vaccination mise à part, ne diffère pas totalement de l’ancien. "On fait l'enquête, ce qu'on appelle 'contact tracking', on identifie les cas de contact d'élèves qui se sont côtoyés sans masques par exemple dans la cantine ou en cours d'EPS. Les autres, qui sont voisins avec un masque, ne sont pas considérés comme cas contact", explique-t-il en assurant que la méthode a bien fonctionné depuis le mois d’avril.
Mais les chiffres du Covid-19 continuent d’être élevés en France. Au total, 10.463 malades sont actuellement hospitalisés, dont 2.106 en réanimation. Et si la situation empire, le protocole de rentrée risquerait donc d’atteindre les niveaux 3 voire 4. Dans ce cas, il faudra avoir "le temps suffisant pour préparer le changement de protocole", alerte Bruno Bobkiewicz. "C'est aussi la difficulté qu'on a pu rencontrer l'année dernière, c'est à dire une modification rapide et subie des règles".