La rentrée scolaire a commencé jeudi pour les 6,5 millions d'élèves du primaire. Et cette année, petite nouveauté : 30 minutes obligatoires d'activité physique par jour, à ne pas confondre avec les cours d'EPS, l'éducation physique et sportive. Il s'agit simplement de faire bouger les enfants en dehors de la récréation. Un exercice que Stéphanie Ferri a mis en pratique dès le premier jour. Elle est maîtresse de CE1 à Paris. Europe 1 a participé à l'une des séances.
"Tout le monde regarde par ici et vous allez regarder le matériel que je vais chercher", explique l'institutrice. Stéphanie dispose sur le bitume de l'étroite cour de récréation quatre lignes de petites coupelles. Devant chaque ligne, les équipes d'élèves se relaient pour faire avancer une balle de tennis, de coupelle en coupelle.
Imagination et organisation
"Vous êtes tous prêts. Les lacets sont bien faits, les mains sont sorties des poches. Attention." Coup de sifflet, l'exercice débute. Le terrain de sport n'est pas idéal, mais Stéphanie s'en sort avec un peu d'imagination. "On fait beaucoup de jeux d'évitement, il y a plein d'obstacles dans une cour de récréation, entre les bancs, les arbres... C'est vrai qu'il y a beaucoup plus de dangers que si on était sur un vrai stade. Et puis dans une école où on a de nombreuses classes de la petite section au CM2, il faut pouvoir s'organiser entre collègues pour être sûr de pouvoir avoir un lieu."
Avoir un lieu mais aussi trouver des idées de jeux diversifiées. Stéphanie explique que "ça me vient le matin comme ça. Et puis on essaye de faire ça sur une semaine, deux semaines, trois semaines, ça dépend. En donnant encore plus de difficultés, en allant plus vite, en donnant plus d'espace", détaille-t-elle.
Le sport, une manière "d'apprendre à être avec les autres"
Et les enfants ne font pas que bouger. Il y a un peu de réflexion. "Écoutez bien, on a mis 51 secondes. Ça s'écrit comment 51 ?", demande l'institutrice. "Cinq dizaines et une unité", répond un enfant. Quand on demande aux élèves à quoi sert le sport, les réponses sont diverses : "À se faire des muscles", répond un petit garçon, "pour être concentré", propose son camarade, "pour apprendre à être avec les autres", précise un dernier.
Cette séance n'est pas facile à caser dans l'emploi du temps déjà bien chargé des journées. Dans cette classe, Stéphanie se réjouit de n'avoir que 17 élèves. Ça facilite beaucoup les choses.