C'est dans un contexte plutôt particulier que les enseignants retournent sur le chemin de l'école. Placée sous le signe de la sécurité et de la nouveauté, cette rentrée scolaire 2016 avait déjà mal commencée avec un appel à la grève par les syndicats du secondaire remettant en cause la réforme des collèges et des nouveaux programmes qui posent toujours problème dans certains établissements.
"Les professeurs n'ont pas un diplôme de vigiles". Dans un contexte de risque terroriste, de nouvelles consignes ont été données. Une mesure saluée par Christian Chevalier, secrétaire général du syndicat SE UNSA : "Il va falloir que nos collègues rentrent dans cette culture de la vigilance et de la sécurité. Les directeurs d'école et les enseignants ne sont pas des professionnels de la sécurité, ils n'ont pas leur diplôme de vigiles." Sans compter que le corps enseignant va aussi devoir se faire aux exercices d'évacuation, désormais obligatoires.
AP, EPI, kézako ? Outre la sécurité, les grandes nouveautés de cette rentrée scolaire sont les nouveaux programmes, qui touchent toutes les matières, de la classe de CP à la 3e. Avec auss, la réforme du collège et l'apparition de deux sigles dans les emplois du temps : les AP, comprendre accompagnement personnalisé, dispensé de une à trois heures par semaine et EPI, désignant l'enseignement pratique interdisciplinaire sur lequel deux professeurs travaillent sur un même projet. Des méthodes de travail qui sont de bonnes nouvelles pour les collégiens, mais dont les plannings ont du tenir compte et qui ont déjà suscité la controverse chez les professeurs.
Une deuxième langue vivante dès la 5e. Si les emplois du temps risquent d'être assez différents d'un collège à l'autre, il y aura toutefois un point commun pour tous les collégiens. L'apprentissage de la deuxième langue, la fameuse "LV2", qui sera désormais pratiquée dès la classe de 5e.