Les écoles ont rouvert lundi et sont confrontées au problème des repas. Tous les élèves ne sont pas encore de retour en classe, mais les nécessaires mesures sanitaires contre le coronavirus et l'absence de certains prestataires rendent l'organisation du déjeuner bien complexe. Certaines communes sont forcées de laisser leurs cantines fermées, quand d'autres doivent bricoler avec les moyens du bord. Une chose est sûre, on trouve autant de solutions que de cas de figure.
A Jouy-en-Josas dans les Yvelines, un service de repas chauds est assuré dans les cantines scolaires par le prestataire habituel. Au Pecq, autre commune du département, il n'y a en revanche pas de restauration : les élèves devront apporter leurs repas. Les situations varient de manière flagrante sur l'ensemble du territoire, comme l'ont constaté les invités de l'émission La France Bouge, mardi sur Europe 1.
Les prestataires "réticents" à fournir les petites écoles
"La difficulté, ce sont les faibles effectifs dans certaines écoles", explique Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental du département de la Haute-Marne. Les prestataires seraient "un peu réticents à fournir ces écoles", car obligés de faire de longs trajets pour seulement quelques élèves à nourrir.
Pour s'assurer que les enfants aient de quoi manger, Nicolas Lacroix a proposé aux collectivités qui le souhaitent l'aide des services de restauration des collèges. Ces derniers demeurent fermés, la Haute-Marne étant classée "rouge" sur la carte des départements. "19 cuisines de collèges vont rouvrir et refonctionner dès jeudi prochain" afin de fournir les écoles délaissées, assure-t-il.
Gratuité du service dans certaines communes
Conscientes de l'utilité publique des cantines scolaires, qui fournissent à certains enfants leur seul repas équilibré de la journée, certaines communes ont décidé d'assurer la gratuité du service. A Dijon, par exemple, la cantine aura bien lieu et sera gratuite pour les foyers les plus modestes. A Châtillon, dans les Hauts-de-Seine, la municipalité a même choisi de généraliser les repas gratuits.
"Plutôt que d'avoir à recalculer tous les quotients familiaux au cas par cas [...] on a pensé que c'était une mesure beaucoup plus simple de faire la gratuité pour tout le monde", déclare Jean-Paul Boulet, premier adjoint de la ville. Estimant que 70% des élèves seront prochainement de retour dans les treize écoles de la commune, il évalue le coût de cette mesure à environ 200.000 euros.
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L'organisation de l'accueil se retrouve elle-même chamboulée : les personnels communaux sont mobilisés pour assurer le respect de la distanciation sociale entre les élèves à l'heure des repas. "Ce sont même nos personnels communaux qui se chargeront de verser l'eau dans les verres", ajoute-t-il.