>> Toute la semaine, deux reporters d'Europe 1 posent leurs valises à Mourenx, une commune de 7.000 habitants située dans les Pyrénées-Atlantiques. Le but ? Vous donner la parole et entendre vos problématiques quotidiennes. Retrouvez nos reporters en direct de Mourenx tous les jours à 7h12, dans les journaux de la matinale ainsi que ceux de Raphaëlle Duchemin et Pierre de Vilno entre 12h et 14h et de Matthieu Belliard de 17h et 20h.
Mourenx a toutes les caractéristiques d'un éventuel désert médical. Et pourtant, c'est loin d'être le cas. Sans bus, ni gare, difficile d'imaginer qu'ici il y a plus de 35 professionnels de santé, généralistes, infirmiers ou ostéopathes... Et quand on manque d'un spécialiste, on s'organise localement. Par exemple, il n'y a pas de gynécologue à Mourenx. Depuis un an, deux sages-femmes de l'hôpital d'Orthez viennent faire des consultations une fois par semaine.
"Je me sens utile." Cela change la vie de patientes comme cette dame de 80 ans, qui jusque-là attendait que la douleur soit telle qu'il faille aller aux urgences ! "A l'âge que j'ai, je me suis mise à pleurer l'autre jour. Maintenant, je sais que si j'ai des petits problèmes, j'ai quelqu'un à qui me confier. On est soulagés, on est apaisés. J'appréhendais beaucoup, donc je suis ravie !", confie-t-elle sur Europe 1. "C'est vrai qu'elle voit ça comme une délivrance de pouvoir faire une prise en charge globale. Du coup, je me sens utile", explique quant à elle Julie, la sage-femme qui l'accompagne.
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Un cadre de travail "très agréable". Et aujourd'hui, même de jeunes médecins viennent s'installer à Mourenx plutôt qu'à Pau, par exemple car les chances de réussir sont plus importantes. C'est l'analyse d'Elodie, podologue ici depuis bientôt cinq ans : "A l'époque, quand je cherchais, il y avait plus de trente podologues dans Pau donc autant dire que c'est très compliqué de percer. Même si on est sérieux, ça ne suffit pas. Et si on va dans tous les petits villages, comme moi je fais pas mal de domicile aussi, je n'ai aucun ralentissement, c'est fluide, pas de feux. Pour travailler, c'est très agréable." Et pour essayer d'être plus encore attractive, la ville doit ouvrir un pôle santé tout neuf d'ici l'an prochain, avec l'aide de l'agence régionale de santé. Un nouveau chantier à plus d'un million d'euros.