RER B, Gare du Nord : la SNCF publiera bientôt un rapport sur les pannes

Le RER B a été touché par une panne électrique qui a bloqué de nombreux trains © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à

Les premiers éléments de ce rapport seront rendus publics en début de semaine prochaine. 

SNCF Réseau "a commandé un rapport d'expertise avec des experts indépendants" au sujet de la série d'incidents électriques ayant fortement perturbé le trafic ferroviaire en Ile-de-France mardi et mercredi, a indiqué vendredi sur Radio classique le patron de la SNCF Guillaume Pepy.

Plusieurs problèmes électriques. "On aura ce week-end des premiers éléments pour essayer de comprendre ce qui s'est passé et donc éviter que ça se reproduise", a-t-il souligné. Guillaume Pepy a en outre précisé qu'il pensait que même s'il était technique, ce rapport serait "rendu public au plus tard au début de la semaine prochaine". Mercredi, la circulation de l'ensemble des trains au départ de la gare du Nord (grandes lignes, Thalys, Eurostar, RER et trains de banlieue) avait été totalement interrompue pendant plusieurs heures à la suite d'une panne d'alimentation électrique, due à une rupture de caténaire, ces câbles tendus au-dessus des voies.

La veille, une première rupture de caténaire avait bloqué la desserte par le RER B de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. "C'est un assez incroyable coup du sort et il faut avant tout donner à nos clients des explications", a affirmé Guillaume Pepy, ajoutant qu'il avait eu "un peu l'impression d'une loi des séries".

La maintenance, une priorité. Interrogé sur la maintenance du réseau ferroviaire en France, le président du groupe SNCF a estimé que "les bonnes décisions ont été prises" depuis quatre à cinq ans avec une "priorité absolue" placée sur "la maintenance du réseau existant". "Alain Vidalies, le ministre des Transports, a décidé de supprimer un certain nombre de projets nouveaux pour consacrer tout l'argent qu'on a à la maintenance", a expliqué Guillaume Pepy.

Les trains quotidiens d'abord. Il a toutefois prévenu qu'étant donné que la maintenance ne peut se faire que la nuit, "à la petite cuillère", quand les trains ne roulent pas, "il y en a encore pour plusieurs années avant que notre réseau en région parisienne rajeunisse". Alors que dans les années 80-90 et même au début des années 2000, "toute la France réclamait (...) des TGV", et que l'argent disponible était donc dédié à la construction de lignes nouvelles, "aujourd'hui les choses ont changé", a assuré le patron de la SNCF. "La priorité, c'est les trains du quotidien et le réseau existant. Si l'on veut faire des TGV, à ce moment-là, il faut apporter de l'argent en plus", a insisté Guillaume Pepy.