Le trafic a été "très perturbé" sur la ligne D du RER à Paris samedi. La direction et les conducteurs échouent toujours à s'entendre sur le droit de retrait exercé par les agents après l'agression d'un des leurs mercredi, a indiqué la SNCF. "Quelques agents ont repris le travail, mais aucun accord n'a été trouvé", a expliqué un porte-parole de la SNCF. "Les discussions se poursuivent pour que le trafic reprenne normalement lundi", a-t-il poursuivi. La ligne touchée est empruntée chaque jour par 550.000 personnes.
Le bilan de l'après-midi. Un train sur trois a circulé sur la partie nord de la ligne D entre Châtelet et Orry-la-Ville (Oise), un train par heure en moyenne entre Corbeil-Essonnes et Paris-Gare de Lyon, via Evry-Courcouronnes. De même, il y a eu un train par heure en moyenne entre Melun (Seine-et-Marne) et Paris-Gare de Lyon, via Combs-la-Ville. Entre Paris et Juvisy (Essonne), quelques trains supplémentaires ont été mis en circulation. Aucun train entre n'a circulé entre Châtelet et Paris-Gare de Lyon, Melun et Corbeil-Essonnes, Corbeil-Essonnes et Juvisy via Ris-Orangis, Corbeil-Essonnes et Malesherbes (Loiret). La circulation a également été entièrement interrompue sur la ligne R, qui prolonge la ligne D jusqu'à Montereau et Montargis (60.000 voyageurs par jour). Seuls les trains TER ont fonctionné normalement.
Pourquoi les conducteurs ont-ils fait valoir leur droit de retrait. Les conducteurs ont fait valoir leur droit de retrait vendredi à l'appel de la CGT, Sud-rail et l'Unsa après l'agression d'un de leur collègue dans l'Essonne mercredi en fin de journée. La direction a proposé 4 embauches d'agents Suge (agents de sécurité de la SNCF), mais a refusé de reconnaître le droit de retrait des conducteurs. Elle a annoncé qu'elle décompterait des "absences irrégulières", déclare Sud (majoritaire sur la zone).
La direction estime que le droit de retrait ne peut pas "se poursuivre pendant des jours". Le code du travail autorise les salariés à exercer leur droit de retrait face à une situation de travail s'ils ont "un motif raisonnable de penser qu'elle présente un danger grave et imminent" pour leur vie et leur santé. Jugés en comparution immédiate vendredi après-midi, les agresseurs qui ont donné des coups de poing et de pied au conducteur ont été condamnés vendredi à Evry à 4 mois de prison avec sursis.