Le groupe Smovengo, mis en cause dans le déploiement en retard du Vélib', a lancé lundi une contre-attaque en règle avec pour cibles le groupe JCDecaux et les "insuffisances" administratives du syndicat gestionnaire, annonçant par ailleurs un service total "cet été".
Le service Vélib Métropole "n'est pas totalement opérationnel et nous le regrettons", indique un communiqué du groupement (Indigo, Mobivia, Moventia, Smoove) chargé de déployer le service de vélo en libre-partage dans Paris et sa banlieue. En reconnaissant des "dysfonctionnements" et des "ratés (qui) tiennent pour l'essentiel au fonctionnement des stations sous batterie", Smovengo estime qu'une "bonne partie de ces critiques ne sont pas fondées", évoquant des "bâtons dans les roues".
Smovengo pointe le retard par JCDecaux dans le démontage des stations. Pointant les "chantiers vastes et complexes" qu'il mène dans le monde, le consortium a pris d'abord son prédécesseur JCDecaux pour cible, affirmant que "vouloir faire croire que Smovengo est une société inexpérimentée est une absurdité". Le co-directeur général de JCDecaux, Jean-Charles Decaux, avait affirmé jeudi que Smovengo n'était pas "à la hauteur des enjeux". Notant les "recours juridiques (tous perdus !)" et les "manœuvres dilatoires" du groupe concurrent, le communiqué pointe "l'important retard pris par JCDecaux dans le démontage des stations".
Un retard de trois mois dans l'envoi du contrat. Smovengo s'attaque ensuite au Syndicat Autolib Vélib Métropole (SAVM) et sa "gestion administrative (qui) a souffert de graves insuffisances", avec des retards et des lourdeurs, alors que le "sous-sol parisien se révèle beaucoup plus complexe que ne l'imaginait le SAVM". Il évoque ainsi un retard de trois mois dans l'envoi du contrat, "six semaines perdues" pour valider les designs, des cahiers des charges techniques fournis qui "n'étaient pas complets", des adresses définitives de stations non transmises, avec en outre "plusieurs semaines" de retards d'Enedis qui gère le raccordement électrique.
500 stations installées fin mars. Le calendrier contractuel "prévoyait 525 stations et non 700 au 1er janvier", affirme également le groupement, selon lequel plus de 500 stations seront installées fin mars, près d'un millier fin mai/début juin et "la totalité du service sera déployé cet été". Dans un bref communiqué, le Syndicat d'élus a réaffirmé être "chaque jour aux côtés de Smovengo pour l'aider à lever les difficultés de pilotage du marché".