Les parents d'élèves s'impatientent. Pour le moment, seuls 20% des élèves de primaire ont retrouvé les bancs de l’école depuis le 11 mai, malgré les promesses du président de la République d'ouvrir sur la base du "volontariat". Ayant besoin de retourner travailler, les parents attendent désespérément que leurs enfants puissent retourner en classe.
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Cadre dans l'industrie du luxe en région parisienne, Esther bataille depuis mi-mai. "De semaine en semaine, on nous a fait miroiter de l’école pour les plus grands, puis pour les fratries, puis finalement pas de place. C’est encore plus compliqué à gérer que si on nous avait dit 'c’est non'. Il faut que le protocole (sanitaire, nldr) évolue", demande-t-elle au micro d'Europe 1.
"On ne comprend pas"
Et protocole sanitaire ou pas, les délégués de parents d'élèves ont parfois l'impression qu'il reste de la place dans certaines écoles, que l’on pourrait utiliser. "Il y a des écoles qui accueillent jusqu’à 15 enfants, il y en a qui n’en accueille que 5 par classe, et on ne comprend pas toujours pourquoi. Il est temps d’avoir un discours plus homogène, plus compréhensif pour les parents. Les gens sont perplexes, et un peu en colère", soutient Cécile Frattaroli, porte-parole de la Peep, la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public.
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"Un discours politique confus"
Mais les professeurs, eux, se sentent pris en étau entre la légitime demande des parents, le protocole sanitaire, et les promesses du gouvernement. "Il y a en premier lieu un discours assez confus de la part des hommes politiques, du ministre de l’Education nationale, qui laisse entendre que, progressivement, on prendra de plus en plus d’enfants, alors que le protocole sanitaire ne le permet pas…", explique Francette Popineau du Snuipp. Et l'assouplissement de ce protocole n'est pas, pour l'instant, à l'ordre du jour.