Entre 1,089 million de manifestants (Intérieur) et 3,5 millions (CGT) ont défilé dans plus de 300 villes ce jeudi contre la réforme des retraites et l'utilisation du 49.3 pour la faire adopter. Un "regain de mobilisation" salué par le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, qui avait appelé à la mi-journée "à la non-violence", afin de "garder l'opinion jusqu'au bout". A ses côtés, son homologue de la CGT Philippe Martinez a estimé qu'Emmanuel Macron avait "jeté un bidon d'essence sur le feu" avec son interview, rappelant que les syndicats avaient écrit au chef de l'Etat pour l'alerter sur la "situation explosive" du pays.
"Environ un millier" d'éléments radicaux dans la capitale
A Paris, où la participation a atteint de nouveaux records, à la fois selon la CGT (800.000) et Beauvau (119.000), des violences ont rapidement éclaté en tête de cortège : pavés, bouteilles et feux d'artifice lancés sur les forces de l'ordre, vitrines et abribus brisés et feux de poubelles. La préfecture de police, qui a recensé "environ un millier" d'éléments radicaux dans la capitale, faisait état de 26 interpellations à 18H00.
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A Nantes et Rennes aussi, des heurts ont opposé des manifestants aux forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canon à eau. A Lorient dans le Morbihan, le commissariat a été pris pour cible. Des tensions plus ou moins fortes étaient également constatées à Toulouse, Lille, Bordeaux ou Dijon. Incidents aussitôt dénoncés par la droite, à l'instar du président des Républicains Eric Ciotti dénonçant des "nervis (qui) veulent la terreur". Selon une source policière, à 19H00, plus d'une centaine de policiers ont été blessés en France, sans compter Paris.