Retraites : avant la nouvelle mobilisation, les commerçants tentent de protéger leurs boutiques

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Chloé Lagadou, édité par Yanis Darras , modifié à

À quelques heures du départ du cortège contre la réforme des retraites à Paris, les commerçants s'activent pour protéger leurs vitrines. Tandis que certains couvrent leurs devantures de plaques de bois, d'autres tentent de nettoyer les rues pour limiter la casse à l'occasion de cette dixième journée de mobilisation.

Pour la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites , les autorités craignent le pire . Face aux risques de débordements importants, notamment à Paris où près de 1.000 casseurs pourraient se fondre dans la foule, un dispositif inédit sera mis en place. Près de 13.000 policiers et gendarmes seront mobilisés partout en France , dont la moitié dans la capitale. 

"Ça nous coûte cher"

Alors, sur le parcours de la manifestation parisienne qui s'élancera depuis la place de la République jusqu'à la place de la Nation, les commerçants s'organisent pour protéger leurs vitrines. Devant l'agence immobilière de Cathy, des ouvriers installent de larges panneaux en bois, dans la crainte d'éventuels débordements. 

"On a vraiment très peur. Mais ça nous coûte énormément cher de faire ça", explique la directrice au micro d'Europe 1. "Il y en a au moins pour 2.000 euros parce que le bois est cher. Et ils en ont pour une demi-journée de travail. D'autant qu'il va falloir démonter après", poursuit-elle. 

 

Prendre ses précautions

D'autant que le quartier a déjà souffert. Alors Christian va lui aussi barricader sa boutique de bricolage. "Il y a un an, ils ont cassé toutes les vitrines et les portes. Et tous les produits ont été volés. Certes, il faut se faire entendre, mais on est pas obligé de casser. Parce que nous derrière, c'est notre gagne-pain", poursuit-il. 

Et, même si des précautions ont été prises par la municipalité, avec le ramassage préventif des ordures, tous les commerçants restent méfiants. Il suffit de pas grand chose pour que ça s'enflamme", estime Patrick. Alors, "je ramasse des trucs qui traînent, qui pourraient être des projectiles et je vais les mettre chez moi, à la poubelle. Mais je crois que c'est tout ce qu'on peut faire", confie-t-il.