Deux centrales nucléaires d’EDF, à Chinon (Indre-et-Loire) et Paluel (Seine-Maritime), ont enregistré des baisses de charges, à la veille d’une journée nationale de mobilisation contre le projet de réforme des retraites. Les centrales de Chinon et Paluel "sont mobilisées ce matin", a indiqué la fédération CGT de l'énergie, selon laquelle le mouvement "devrait s'accroître en fin de journée" contre cette réforme qui vise notamment à reporter de 62 à 64 ans l'âge légal de départ à la retraite et dont l'examen démarre lundi après-midi à l'Assemblée nationale.
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Le mouvement entraînait une baisse de production de près de moitié au réacteur numéro 2 de Paluel, avec "700 MW disponibles" contre 1.330 MW de puissance maximale, selon un message diffusé par EDF. Le 31 janvier dernier, jusqu'à l'équivalent de cinq réacteurs nucléaires avait été perdu en production d'électricité en France. Ces ralentissements, strictement encadrés par RTE, n'entraînent normalement pas de coupures de courant pour les usagers.
Un risque de coupures
RTE, chargée d'assurer la sécurité de l'approvisionnement en électricité, peut envoyer des messages de sûreté aux grévistes si elle estime que les baisses de production font courir le risque de coupures. À charge ensuite pour les salariés de les respecter. Concernant la centrale de Chinon, les grévistes ont à l'inverse retardé le débranchement prévu de son réacteur numéro 1 pour maintenance. Ce qui va décaler la période de travaux, prévue jusqu'en octobre.
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Les fédérations CGT de l'Énergie, de la Chimie, des ports et docks et de cheminots ont formalisé vendredi dans un tract leur volonté de mener ensemble la grève et des actions communes sur le terrain, mardi et mercredi. La Fédération CGT de l'énergie a toutefois appelé à de nouvelles actions dès ce lundi.