La grève des dépôts pétroliers commencent à avoir de sérieuses répercussions. Dans les Bouches-du-Rhône, une station essence sur deux manque d'au moins un carburant.
De longues files d'attentes
À Marseille, c'est la ruée des automobilistes à la pompe. Pour les Marseillais, c'est une véritable chasse au trésor guidée par des applications sur leur smartphone. Ils multiplient, parfois en vain, les stations-service. Olivier, agent immobilier, est soulagé de pouvoir en obtenir un petit peu : "Oui, ça y est, on est arrivé, ça fait deux heures qu'on attend. Ici, sur l'application, il n'y a rien ! C'est la deuxième station essence dans laquelle je me rends. La première j'ai fait 45 minutes de queue et ils m'ont dit qu'il n'y a plus d'essence".
"C'est pour le travail. J'étais en réserve, je ne pouvais pas travailler. Je suis commercial donc la voiture c'est important", détaille-t-il.
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Les automobilistes gardent encore le sourire pour l'heure. Les stations les plus chères proposent encore certains carburants. Barbara, elle, comprend le mouvement social. Néanmoins, pour cette mère de famille, il ne faudrait pas que ça dure : "Franchement, je vais être honnête, je les comprends, mais ça met en colère quand même. C'est horrible ! Je ne suis pas allée travailler ce matin pour mettre le gazole. J'ai amené les enfants à l'école donc je ne pouvais pas".
Une opération escargot bloque ce mardi le départ du dépôt pétrolier de Fos-sur-mer où le gouvernement a procédé aux premières réquisitions de personnels. La préfecture de police des Bouches-du-Rhône doit confirmer dans les prochaines heures la réquisition de plusieurs stations-service à destination des services prioritaires, comme par exemple les personnels de santé.