Ce jeudi, Élisabeth Borne a annoncé le recours de l'exécutif à l'article 49.3 de la Constitution, nouvelle qui n'a pas manqué de provoquer la colère des Français opposés à la réforme des retraites. Un passage en force anti-démocratique pour beaucoup, puisque dans les grandes villes, nombreux étaient les manifestants à se rassembler en signe de contestation de la décision du gouvernement. Au total, 3.500 personnes se sont réunies spontanément à Nantes, environ 1.500 À Marseille, et près de 6.000 personnes dans la capitale où des heurts ont éclaté.
Les traces des manifestations effacées
Au lendemain du recours à l'article 49.3 par le gouvernement, on peut encore observer les traces des casses et des affrontements entre forces de l'ordre et manifestants. Des palettes brûlées, des vitres brisées, des pavés décollés du sol qui ont pu servir de projectiles contre la police... Difficile également d'ignorer les traces noires des départs de feux autour chantier de l'Obélisque sur la célèbre place parisienne. Plus tôt dans la soirée, les CRS intervenaient, notamment avec des canons à eau, pour tenter de disperser les milliers des contestataires, avant d'opérer à 217 interpellations.
Il est 22h00. Paris est en feu depuis maintenant 4h00. #revolution#Concorde#ReformedesRetraitespic.twitter.com/oIN2JrSHo5
— Florian Poitout (@FlorianPoitout) March 16, 2023
Du gaz lacrymogène a aussi été utilisé pour éloigner la foule qui s'est ensuite dirigée vers l'Assemblée nationale, avant de devoir se replier sur les rues adjacentes, elles aussi exposées aux dégradations. Mais une impression demeure en constatant l'état de la ville, la volonté d'effacer toutes traces des violences survenues lors des manifestations, surtout parce que les très nombreuses poubelles et ordures entassées et enflammées sur le trottoir suite à la grève des éboueurs, ont toutes été retirées.