C'est désormais officiel : après le rejet des deux motions de censure à l'Assemblée nationale, la réforme des retraites a été adoptée ce lundi. Mais après cette annonce, dans les rues, aux quatre coins du pays, des milliers de Français continuent de crier leur opposition au projet du gouvernement, qui vise notamment à repousser l'âge légal de départ à la retraite, de 62 à 64 ans, parfois dans la violence, comme à Strasbourg, où des vitrines ont été saccagées.
Mais à Toulouse, c'est surtout l'écœurement du rejet de la motion de censure transpartisane, à neuf voix près, qui ressort. Encerclée par un important dispositif policier pour éviter toute manifestation sauvage, la centaine de manifestants peine encore à y croire. "Je suis très en colère contre les députés LR qui n'ont pas voté parce que c'est le peuple qui les a mis là", explique au micro d'Europe 1 Anita. Maintenant, "il faut continuer la mobilisation sans s'arrêter", poursuit-elle.
Une mobilisation amenée à se poursuivre
Une idée largement partagée dans les cortèges partout en France. "Politiquement, c'est la confirmation que ce gouvernement est isolé et je pense que l'Assemblée nationale vient de démontrer qu'elle n'est pas du tout en phase avec les attentes de la population", estime Cédric Caubère, secrétaire général de la CGT de la région toulousaine. "Et ce n'est pas parce que la loi passe que pour autant, la mobilisation doit diminuer", poursuit-il.
Alors, malgré un face-à-face tendu qui a notamment donné lieu au tir de quelques grenades lacrymogènes, le rassemblement s'est terminé dans le calme et une nouvelle mobilisation est prévue ce mardi autour de la zone aéronautique, notamment pour bloquer les accès à Airbus.