À Marseille, la mobilisation contre la réforme des retraites s'est poursuivie ce samedi. Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les rues de la cité phocéenne, selon les syndicats, et 850, selon la Préfecture de police. Une mobilisation en présence du leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon lors d'une "marche des colères" car, des retraites au climat, "tout est lié" pour eux. Moins d'une semaine après la mobilisation du 1er mai, plusieurs syndicats et partis de gauche ont appelé à ce nouveau rassemblement destiné à demander de "vivre, travailler et vieillir dignement", comme l'indiquait la banderole de tête.
"Le peuple reste, les présidents passent"
"Trop, c'est trop" pour Eve, qui considère que cette réforme des retraites exacerbe la colère du peuple. "Ça a déclenché toutes les revendications, la prise de conscience des injustices, le creusement des inégalités, la manière autoritaire de gouvernance", détaille-t-elle au micro d'Europe 1. "Le peuple reste, les présidents passent, de toute façon. Mais tout ça s'agglutine pour faire des colères."
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Jean-Marie, lui, vient à chaque manifestation et tant que la réforme ne sera pas retirée, il continuera. "Continuer à avoir des actions, à faire des manifestations. On va jusqu'au bout, jusqu'au moment où il enlève sa réforme", assure-t-il. "Et quand on voit Macron s'adresser au peuple, il oublie qu'il y a des parlementaires, il oublie qu'il y a des maires, il fait fi de tout ça, donc c'est vraiment une gouvernance autoritaire."
En attendant la journée intersyndicale du 6 juin prochain, dans le cortège, on promet déjà d'autres actions pour entretenir la flamme de la contestation.