Réunion sur «la sécurisation des établissements scolaires» après des tirs de plombs sur un collège marseillais

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avec AFP / Crédit photo : Dimitar DILKOFF / AFP

Des impacts de plomb ont été découverts en début de semaine par des agents de nettoyage sur les vitres du collège Mallarmé. En conséquence, la nouvelle ministre de l'Éducation nationale Anne Genetet tient ce jeudi une réunion sur "la sécurisation des établissements scolaires".

La nouvelle ministre de l'Éducation nationale Anne Genetet tient jeudi matin une réunion sur "la sécurisation des établissements scolaires", a annoncé le ministère, après la découverte d'impacts de plombs sur les vitres d'un collège marseillais . Des impacts de plomb ont été découverts en début de semaine par des agents de nettoyage sur les vitres du collège Mallarmé. Il n'est pas encore établi que ces impacts datent de ces derniers jours, selon une source proche de l'enquête.

Il y a un point de deal à proximité du collège qui fait l'objet de surveillances et d'actions des autorités, a-t-elle ajouté et il n'est pas établi à ce stade qu'il y ait une corrélation. Ce collège est situé dans un arrondissement paupérisé (13e) de Marseille où certaines cités subissent des violences liées au trafic de drogue . Anne Genetet et son ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et de l'Enseignement professionnel Alexandre Portier ont annulé leur premier déplacement prévu ce jeudi en Seine-et-Marne pour tenir une réunion au ministère après les "faits inadmissibles commis au collège Stéphane Mallarmé à Marseille", a fait savoir le ministère.

"Le maintien des forces de sécurité" garanti

Anne Genetet "s'entretiendra avec le principal du collège, les représentants des professeurs et des parents d'élèves", a-t-on indiqué de même source. Une réunion a également eu lieu ce jeudi matin dans l'établissement concerné et le directeur académique a garanti "le maintien des forces de sécurité" aux abords du collège.

 

Dès mercredi soir, sur le réseau social X la ministre, avait exprimé son "total soutien à la communauté éducative, aux parents et aux élèves". "En novembre 2023, on a constaté des impacts de tir sur les vitres de notre établissement. C'est aussi à ce moment-là qu'il a commencé à y avoir une activité de deal autour du collège", raconte une enseignante du collège Mallarmé, qui préfère rester anonyme.

"Les agents du collège ont fait les vitres tout début septembre et il n'y avait pas ces impacts (découverts en début de semaine, ndlr) Donc ce sont des tirs très récents", a-t-elle assuré à l'AFP. "Depuis la rentrée 2024, le climat s'est fortement tendu. Le point de deal s'est rapproché", ajoute cette enseignante qui précise ne pas établir de lien entre le trafic de stupéfiants et les impacts de plomb. "On constate juste que notre établissement souffre d'un manque de sécurité".

"On n'enseigne pas dans l'angoisse et on n'apprend pas avec la peur au ventre"

Invoquant leur droit de retrait depuis mardi, l'équipe éducative était en réunion jeudi avec la police, le département et la Direction des Services Départementaux de l'Éducation Nationale des Bouches-du-Rhône. "Je veux être très claire : on n'enseigne pas dans l'angoisse et on n'apprend pas avec la peur au ventre", a déclaré la ministre, soulignant "les auteurs de ces faits inadmissibles (...) doivent être sévèrement punis. L'école doit être préservée des intimidations, de la brutalité et des violences : nul ne devrait avoir peur de s'y rendre". Le député de La France insoumise (LFI), Manuel Bompard , élu à Marseille, mais sur une autre circonscription que celle du collège, a demandé au gouvernement de remettre "des effectifs de police de proximité (...) ça, on sait que ça marche".

Au printemps dernier, Gabriel Attal , alors ministre de l'Éducation, avait lancé un plan de sécurisation pour environ 150 à 200 établissements scolaires jugés à risque. Il s'agissait de "nettoyer les trottoirs" grâce aux opérations place nette de démantèlement des trafics de drogue. Une équipe mobile de sécurité nationale avait été créée avec une vingtaine d'agents prêts à se déployer en cas de crise. Les rectorats devaient également se doter d'une cellule de sécurité.