A moins de trois mois du baccalauréat et à l'approche des vacances de Pâques, les lycéens commencent à se plonger dans les révisions. Dans ce compte à rebours, gare au dopage. Il n'est pas question ici de café ou de vitamines. Les ministères de l'Education et du Sport viennent de lancer une campagne pour appeler les jeunes à la prudence.
"Réflexe de se doper". Selon les rares données qui existent, entre un quart et un tiers des jeunes de 18 ans reconnaissent avoir pris des stimulants pour augmenter leurs performances physiques et intellectuelles. Un phénomène que le Dr Jean-Pierre Couteron constate lors de ses consultations d'addictologie. "J'ai une maman qui est hyper inquiète parce que son jeune qui se trouve trop maigre surconsomme des protéines plutôt que simplement rééquilibrer sa consommation." Et puis, ajoute le médecin, "il y a la fameuse surconsommation de boissons énergisantes. Quatre ou cinq canettes sont prises chaque jours, six jours par semaine. C'est quelque chose qui est une alarme sur la généralisation de ce réflexe de se doper."
Études statistiques en cours. Ce dopage va parfois jusqu'à la consommation d’amphétamines ou de médicaments trouvés dans la pharmacie familiale. Au-delà de l'addiction, le risque, indique le médecin, c'est que ces jeunes dérèglent durablement leurs sensations de faim et de fatigue. Plusieurs enquêtes statistiques ont d'ailleurs été lancées auprès d'étudiants pour mieux cerner le phénomène.