Ciel bleu immaculé de nuages, températures de 20 degrés, peu ou pas de vent : des conditions de vol idéales. Pour le défilé officiel du 14-Juillet, les Forces aériennes de la Gendarmerie nationale suivent un protocole très précis afin de ne pas perdre de temps. La préparation des hélicoptères, comme l'EC 145 dans lequel nous volerons, un engin volant de trois tonnes et long de 13 mètres, commence dès huit heures du matin.
Les hélicoptères EC 145 de la Gendarmerie // Crédit photo : Maxime Gondelaud
De confection Airbus, parés de bleu et de blanc, couleur de la Gendarme, trois autres appareils vont nous accompagner dans les airs jusqu'à l'avenue Foch, lieu exceptionnel du défilé cette année. Les équipages s'installent dans les appareils une heure plus tard. On compte trois membres d'équipage ainsi que de trois civils. Un moment qui remplit de fierté le cœur des gendarmes, à l'image du lieutenant-colonel John : "C'était de la concentration au départ avec des éléments météo qui étaient bons, voire très bons. Et puis tout s'est déroulé comme à l'entrainement, voire mieux. C'est beaucoup de satisfaction au final".
Vue à l'intérieur de l'hélicoptère // Crédit photo : Maxime Gondelaud
Des tours dans l'air
S'ensuit alors l'attente pour défiler, en respectant l'ordre imposé : les appareils des douanes, de l'armée de l'air et de la sécurité civile rejoignent ceux de la Gendarmerie. À 9h20, vient le moment du décollage direction Meaux, Saint-Maur, l'Est parisien pour le circuit d'attente avant le grand moment. Enchaînement de virages à gauche, en formation losange resserré. Vient alors l'ordre du commandement des armées, direction Avenue Foch. Les aéronefs doivent survoler la tribune présidentielle 10h40 et 35 secondes précisément.
Vue du Sacré-Cœur depuis l'hélicoptère EC 145 // Crédit photo : Maxime Gondelaud
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Un survol de quelques secondes à plus de 160Km/h. Les pilotes ont à peine le temps d'annoncer le départ que le survol est terminé. À 11 heures, retour sur la base aérienne de Vélizy-Villacoublay et une nouvelle séquence émotion pour ces militaires puisqu'une levée de drapeau a lieu sur le tarmac, en l'honneur de René Coulon, le premier soldat de cette unité, mort en Indochine, il y a 70 ans.