La fermeture du Sanctuaire était inédite mais n'aura pas duré trop longtemps : le déconfinement permet une réouverture progressive du site, à partir de samedi après-midi, et dans le respect de consignes strictes. Europe 1 a assisté aux préparatifs de ce retour du public.
La réouverture n'est pas totale, mais c'est un début, après deux mois de confinement : fermé depuis mi-mars - du jamais vu ! - pour cause d'épidémie de coronavirus, le Sanctuaire de Lourdes rouvre, samedi après-midi. Dès 14 heures, les habitants d'un rayon de 100 km autour de la ville pourront revenir, à condition de respecter de strictes protocoles de sécurité sanitaire.
Une idée "piquée à la SNCF"
Au sol, les visiteurs découvriront des ronds blancs. "Pour tout vous dire, on les a piqués à la SNCF parce qu'on trouvait que l'idée était pas mal", sourit Sébastien Maysounave, responsable de la sécurité du lieu. Tracés partout devant les fontaines, face à la statue de la Vierge ou devant la brûlerie des cierges, ces ronds matérialisent au sol la distance que les pélerins devront garder entre eux.
"Même si on a un petit temps d'attente, on sait qu'on doit stationner dans ces ronds, ou au moins ça nous rappelle qu'il est important de garder cette distance", poursuit l'organisateur. Samedi, les groupes seront limités à dix personnes et toujours accompagnés par un hospitalier.
Les mesures se veulent exemplaires : pas question d'entrer dans l'une des basiliques et encore moins dans la grotte. Il faudra se recueillir en l'apercevant de l'autre côté du Gave, la rivière qui traverse le Sanctuaire.
Une situation économique "catastrophique"
Pour le recteur Mgr Olivier Ribadeau-Dumas, c'est une joie de pouvoir rouvrir partiellement le site, même si ces deux mois ont gravement touché les finances. "Avec cette perspective d'une absence de pèlerinage dans les mois qui viennent, l'équilibre du Sanctuaire, qui est fondé sur le don est gravement en danger. Nous prévoyons à la fin de la saison une perte d'exploitation de l'ordre de huit millions d'euros", s'inquiète-t-il, déplorant une situation économique "catastrophique".
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Le recteur en appelle à la générosité des pèlerins, invitant au don ceux, par exemple, qui ne pourront pas se rendre à Lourdes cet été.