Rougeole : moins de nouveaux cas, mais la prudence reste de mise

La rougeole a provoqué le décès d'une femme de 32 ans en février dernier, à Poitiers.
La rougeole a provoqué le décès d'une femme de 32 ans en février dernier, à Poitiers. © AFP
  • Copié
Selon l'agence sanitaire Santé publique France, le nombre de nouveaux cas de rougeole baissent, mais "aucun département n'atteint le taux requis de 95% de couverture vaccinale permettant d'interrompre la circulation du virus".

Le nombre de nouveaux cas hebdomadaires de rougeole est en baisse depuis le pic épidémique atteint fin mars, ont indiqué jeudi les autorités sanitaires, selon qui "la prudence reste toutefois de mise". Au 27 mai, on recensait "2.364 cas déclarés depuis le 6 novembre 2017", date du début de la recrudescence de la rougeole, selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de l'agence sanitaire Santé publique France.

Diminution rapide du nombre de nouveaux cas. "Après une ascension rapide sur les premières semaines de 2018 et un pic épidémique observé au cours de la semaine (du 26 mars au 1er avril), on observe depuis cette date une diminution rapide du nombre de nouveaux cas hebdomadaires", ajoute l'agence sanitaire. Mais elle souligne que "la prudence reste toutefois de mise" car "de nouveaux foyers actifs restent encore possibles". Depuis début novembre, le nombre de nouveaux cas (incidence) le plus élevé a été observé chez les enfants de moins d'un an, avec un taux de 23,8 pour 100.000. En outre, la rougeole a conduit à 513 hospitalisations, soit 22% du nombre de cas total.

 

21 décès depuis 2008. Elle a également provoqué un décès, celui d'une femme de 32 ans, en février à Poitiers, qui n'avait jamais été vaccinée. Depuis 2008, cette maladie a entraîné 21 décès. La baisse nationale du nombre de cas hebdomadaires concerne aussi la région Nouvelle-Aquitaine, région la plus touchée depuis cet hiver. Pour autant, "aucun département n'atteint le taux requis de 95% de couverture vaccinale (...) permettant d'interrompre la circulation du virus", rappelle l'agence sanitaire. 

La France "toujours pas à l'abri de nouvelles vagues épidémiques". C'est pourquoi "la France n'est toujours pas à l'abri de nouvelles vagues épidémiques d'ampleur importante au cours des années à venir, comme cela a été observé en métropole entre 2008 et 2012 ou dans plusieurs autres pays européens au cours de ces dernières années". La rougeole peut entraîner de graves complications respiratoires et neurologiques (encéphalites). Ces derniers mois, le ministère de la Santé a multiplié les appels à vérifier sa vaccination pour toutes les personnes nées après 1980. Elles sont plus vulnérables à ce virus que celles nées avant cette date, qui ont souvent contracté la rougeole dans leur enfance.