Il y aura bien une fusion entre l'Agence française pour la biodiversité (AFB) et l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), malgré son rejet par la Fédération nationale des chasseurs, a confirmé le ministre de la Transition écologique François de Rugy au Parisien samedi.
"La fusion se fera, je discute, mais quand il le faut, je tranche", a indiqué le ministre, qui doit recevoir lundi des représentants des chasseurs pour leur demander des engagements en matière de sécurité, après la mort d'un vététiste, accidentellement touché par un tir lors d'une battue.
Rugy n'est pas sous "l'influence" des chasseurs. Cette mesure, qui permettra de mutualiser les ressources de police de l'environnement des deux organismes, notamment pour la lutte contre le braconnage et la chasse illégale, avait été portée par l'ancien ministre Nicolas Hulot, qui avait dénoncé lors de sa démission le trop grand pouvoir du lobby des chasseurs.
Interrogé par Le Parisien sur son ton "plus conciliant" avec les chasseurs, François de Rugy s'est défendu : "Je ne suis pas sous leur influence, j'ai d'ailleurs déjà pris des décisions qui ne leur ont pas plu, comme des arrêtés pour réduire les quotas de prises à certaines chasses traditionnelles".
Le journal rappelle que la fusion des deux agences s'inscrit aux côtés d'autres mesures bien plus favorables aux chasseurs, comme la baisse du prix du permis de chasse.
"Je n'ai pas été nommé pour supprimer la chasse". Interrogé sur une pétition réclamant l'interdiction de la chasse la dimanche et signée par près de 200.000 personnes, le ministre a tranché : "Je n'ai pas été nommé ministre et Emmanuel Macron n'a pas été élu pour supprimer la chasse, même s'il pouvait y avoir une majorité de Français favorables à cette idée".
La pétition, lancée par l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), souligne que la France est "de très loin, le pays d'Europe où il y a le plus d'accidents de chasse".