Les communes ont reçu le feu vert pour repasser à quatre jours de classe dès la rentrée. Le décret assouplissant la réforme des rythmes scolaires est paru mercredi, mais à deux mois de la rentrée, c'est surtout le statu quo qui prime du côté des mairies.
Une poignée de villes ont annoncé le retour aux quatre jours. Pour l'instant, il n'y a qu'une poignée de villes qui envisagent de revenir à la semaine de quatre jours d’école dès la rentrée. Au rang de celles qui s'y sont déjà déclarées favorables, on peut citer Nice, Paimpol dans le Finistère, Vannes dans le Morbihan ou encore Janvry dans l'Essonne. La ville de Montpellier pense aussi expérimenter la semaine de quatre jours sur un an.
La question du coût en suspens. Mais la réalité, c'est que l'immense majorité des maires sont perdus. Pour Agnès Le Brun, vice-présidente de l'association des maires de France, cette nouvelle liberté laissée sur les rythmes scolaires sème la pagaille, notamment parce que la question du financement des activités périscolaires n'est pas tranchée. "C'est une liberté piégeuse. C'est-à-dire que c'est : 'vous avez la liberté de faire, continuer ou revenir, mais vous vous débrouillez et si vous continuez, cette liberté aura un prix'. Nous ne sommes pas d'accord avec ce raisonnement. Nous ne pouvons pas engager nos finances avec un bandeau sur les yeux."
Du côté des enseignants, le SNUIPP, principal syndicat du primaire et des parents d’élèves de la FCPE, on dénonce aussi la précipitation de la mesure. Il faudrait d'abord évaluer l'impact des rythmes scolaires sur les enfants, disent-ils, avant de tout détricoter.