Le jour d'après, sur les Champs-Élysées. Le jour d'après sur la "plus belle avenue du monde", à Paris, théâtre samedi de violents affrontements entre "gilets jaunes" et forces de l'ordre. Abribus cassés, vitrines de commerces brisées, barricades incendiées... Dimanche, il restait encore de nombreuses traces de ces face-à-face très tendus qui ont duré toute la journée de samedi. Les barricades ont été souvent montées avec du matériel de chantier et, dimanche, Gaëtan n'a pu que constater le saccage de sa grue.
"Ils détruisent le combat des gens pacifiques". "Je trouve ça un peu déplorable parce que moi aussi je suis mécontent de pleins de choses", explique-t-il au micro d'Europe 1. "J'étais venu manifester pacifiquement la semaine dernière. Je ne pense que ça soit des gens qui ont des difficultés en fin de mois qui viennent faire ce genre de dégradations", ajoute-t-il, pointant du doigt "les gens qui cassent tout". "Ils détruisent tout le combat qui est fait par ces gens pacifiques et c'est vraiment dommage". "C'est une grue qui m'est bien utile et qui me sert à gagner ma vie".
EN IMAGES >> "Gilets jaunes" : barricades, gaz lacrymogène, véhicules en feu.... les Champs-Élysées dévastés
Pour enlever la grue, une opération conséquente et "très chère". Gaëtan explique que sa grue, lourde de 54 tonnes, va être difficile à déplacer. "La vraie opération, c'est de caler une grue de 450 tonnes sur les Champs-Élysées, la passer par-dessus les arbres et bloquer la rue sur 12 mètres de large pour pratiquer l'intervention", détaille-t-il. "Ça va coûter très, très cher, et même si on dit qu'il y a des assurances, elles ne prennent en charge la totalité de la casse qui a été faite".