Un vendredi thématique consacré aux salariés aidants. 9 millions, c’est le nombre de personnes en France qui viennent en aide à un proche malade, handicapé ou âgé. Des situations souvent très compliquées, notamment lorsqu’il s’agit pour 5 millions d’entre eux de conjuguer aide quotidienne et activité professionnelle.
"Un sacrifice"
Un quart des aidants qui travaillent ont du passé au temps partiel. Un tiers de ceux au chômage disent avoir été contraints de démissionner pour se consacrer aux soins d'un proche et pour ceux qui souhaitent retrouver un emploi, la situation est souvent un obstacle. De plus en plus d'entreprises se sont saisies du sujet mais il reste encore du chemin à parcourir explique Gabrielle Guèye, fondatrice d'une entreprise qui accompagne les employeurs sur ce sujet. "Aujourd'hui, c'est encore un sacrifice. C'est un sacrifice parce qu'un certain nombre de salariés aidants nous disent qu'ils ont dû faire le deuil d'une promotion ou qu'ils n'ont pas accepté une certaine mobilité de travail. Et parfois, ils réussissent à rester en emploi, mais la qualité de vie au travail leur est extrêmement compliqué", explique-t-elle au micro d'Europe 1.
L'Etat a aussi fait évoluer la loi. Depuis 2020, les aidants familiaux peuvent s'arrêter de travailler un an au total au cours de leur carrière. Pour compenser leur perte de revenus, ils peuvent recevoir une allocation. Mais celle-ci est assez faible, une soixantaine d'euros par jour, et surtout mal connue, moins de 3% des personnes éligibles en bénéficient aujourd'hui.