Deux personnes, le cousin de l'un des tueurs et un réfugié syrien, étaient toujours en garde à vue samedi, tandis que celle d'un mineur de 16 ans a été levée dans l'enquête sur l'attaque djihadiste de Saint-Etienne-du-Rouvray, a indiqué le parquet de Paris.
Des documents de propagande. Le mineur n'en a toutefois pas fini avec la justice: des documents de propagande djihadiste ont été retrouvés dans son téléphone et son ordinateur et ces éléments ont été transmis par le parquet de Paris à son homologue de Rouen, territorialement compétent et qui pourrait décider d'ouvrir une procédure distincte pour "apologie du terrorisme". En revanche, "aucun élément n'a démontré sa quelconque implication" dans la prise d'otages du 26 juillet dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray au cours de laquelle le prêtre Jacques Hamel a été assassiné, selon une source proche de l'enquête.
Son frère intéresse cependant les enquêteurs: proche de l'un des deux tueurs, Adel K., il est parti dans la zone irako-syrienne en 2015 et les services antiterroristes se demandent s'il a pu jouer un rôle depuis la Syrie dans l'attentat de mardi, le premier perpétré dans un édifice religieux en France.
Un mis en examen. Un jeune homme de 19 ans, "fiché S" (signalé pour radicalisation), arrêté le 25 juillet dans une enquête distincte des services de renseignement, a, lui, été mis en examen vendredi. Une vidéo du second assaillant, Abdel Malik P., dans laquelle celui-ci prêtait allégeance au groupe État islamique (EI) et évoquait "une action violente", avait été trouvée dans un téléphone à son domicile. Une autre enquête est en cours, dans laquelle un Français de 20 ans, fiché "S", a été interpellé. Il s'était rendu en Turquie début juin avec Abdel Malik P avant d'être refoulé.
Par ailleurs, un mineur de 17 ans, qui avait tenté de partir en Syrie en 2015 avec Adel K., a été arrêté à Genève quelques jours avant l'attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, a-t-on appris samedi. Il a été remis à la France et mis en examen, mais "rien ne montre qu'il ait une quelconque implication" dans l'attaque à ce stade de l'enquête.