Saint-Martin : "J'ai été braquée hier soir chez moi"

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Xavier Yvon édité par C.O. , modifié à
Sophie, secouriste à Saint-Martin, raconte lundi sur Europe 1, le climat pesant qui règne sur l'île depuis le passage de l'ouragan Irma. 
TÉMOIGNAGE

Six jours après le passage de l'ouragan monstre Irma, le désordre préside toujours et l'île de Saint-Martin vit encore dans la psychose des pillages. "On aide car on aime notre métier, mais c'est difficile", confie sur Europe 1, Sophie, une secouriste également habitante de Saint-Martin. "On fait le maximum. Mais on a vraiment le minimum. On n'a même pas une bouteille d'eau ou une barre de céréales", déplore-t-elle. "Je trouve ça dommage car quand pendant trois ou quatre jours on ne voit personne, les gens attendent vraiment quelque chose. Mais on ne peut rien leur donner, simplement les informer", détaille la secouriste.

"On n'a pas le temps de s'occuper de notre domicile". "On n'a pas le temps d'aller s'occuper de notre domicile parce que l'on sait qu'il y a des personnes à l'extérieur mais voilà, quand on voit la misère au quotidien et que l'on rentre dans notre misère à nous, c'est difficile", confie-t-elle visiblement émue.

"Ils nous on pris l'électroménager". Sophie, comme grand nombre d'habitants, a presque tout perdu. Sa maison a été en partie détruite par le passage de l'ouragan. "J'ai été braquée hier soir chez moi car je n'avais plus de toit", s'indigne-t-elle. "J'ai des jeunes qui sont arrivés, qui nous ont braqués, et ils nous ont pris le peu de nourriture que l'on avait, le peu d'argent que j'avais. Et ils nous ont pris l'électroménager même si on n'a plus d'électricité".