Il n’y aura pas d’industriels israéliens au salon de défense Eurosatory, qui doit avoir lieu du 17 au 21 juin à Villepinte dans le nord de Paris. L'organisateur de ce salon référence dans l'industrie de l'armement a annoncé cette décision ce vendredi 31 mai, après le bombardement meurtrier d’un camp de déplacés à Rafah par l’armée israélienne. Ce choix a été imposé par le gouvernement français.
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L’entourage du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, justifie cette décision par la situation au Proche-Orient. "Les conditions ne sont plus réunies pour recevoir les entreprises israéliennes sur le salon français", explique le ministère des Armées, qui met en avant "un contexte où le président de la République appelle à ce que les opérations israéliennes cessent à Rafah".
De son côté, Israël demande à la France de "revenir" sur l'interdiction d'entreprises israéliennes dans ce salon.
74 exposants israéliens étaient inscrits
Pourtant, 2.000 exposants étaient inscrits pour Eurosatory, et parmi eux, 74 étaient des entreprises israéliennes. Mais depuis quelques jours, un collectif d’associations pro-palestiniennes menaçait le salon de poursuites judiciaires autour du commerce d’armement susceptible d’être utilisé dans la bande de Gaza.
Une autre source proche du dossier avance une autre explication, celle des troubles à l’ordre public qui aurait concentré des unités de forces mobiles autour de Villepinte. Des effectifs déjà très impactés par les Jeux olympiques, la crise en Nouvelle-Calédonie et les célébrations du 80e anniversaire du Débarquement.