C'est une des traditions du Salon. D'un côté de l'arène, dix vaches limousines triées sur le volet, des mastodontes tout en viande. De l'autre, une quarantaine d'acheteurs, bouchers, restaurateurs, grandes surfaces prêts à mettre le paquet pour s'offrir la meilleure bête. Le tout sous l’œil du public nombreux du Salon de l'agriculture.
Une fois les enchères lancées, la bataille fait rage entre les acheteurs, à coups de milliers d'euros, de levées de pancartes et de hochements de tête. "10.800 une fois..." et l’enchère remonte. On se surveille, on se répond à la dernière seconde. La vache "Fontaine" est finalement adjugée à 13.000 euros. C'est quatre fois plus qu'un prix normal. Les spectateurs sont ébahis. "Voir les prix monter aussi haut...C'est presque une voiture, c'est fou. Quelle bataille, cela va a une vitesse", commente une spectatrice impressionnée.
Le vainqueur, Michel Robert, savoure le moment, un succès acquis de haute lutte pour une "super bête". Mais l'homme est "habitué à la bataille", d'autant que pour cette occasion spéciale, il avoue ne pas avoir de limite de prix. Et il faut le prendre au mot puisque c'est lui qui détient le record pour ces ventes. Il y a trois ans, il avait dépensé la somme de 20.000 euros pour une vache. "Fontaine", elle, finira donc dans les assiettes des clients de son restaurant de Limoges, "Hall West".