Le Salon de l'agriculture revient samedi. Et cette année, c'est une édition qui se déroule sur fond de crise des éleveurs. Pour le patron du salon, Jean-Luc Poulain, interrogé dans Europe 1 midi vendredi, il n'y aura que "le début de la fête". Car en arrière-plan du salon, on ne pas ignorer la crise des éleveurs qui dure depuis des mois. "A partir du moment où il y a un problème évidemment de revenus dans les exploitations agricoles, la fête ne sera pas complète", regrette Jean-Luc Poulain.
"Une teinte assez morose". "Les échanges auront lieu mais ils auront lieu derrière une teinte assez morose", ajoute-t-il, précisant que pour le moment, il n'avait pas eu de défections annoncées ou signalées. François Hollande est notamment attendu à l'événement samedi. Dans ce contexte de crise, Jean-Luc Poulain "ne redoute pas" qu'il soit mal accueilli : "je pense qu'il va être attendu. Les agriculteurs et les éleveurs qu'il va rencontrer dans les allées, seront sans concessions sur les questions qu'ils vont poser", a-t-il souligné.
Un thème lié à la crise agricole. L'objectif, comme tous les ans, est en tout cas de réunir environ 650.000 visiteurs sur une dizaine de jours : "cela sera déjà un beau succès", indique Jean-Luc Poulain. Il y aura notamment un peu moins de ministres présents cette année, mais "plus de membres de l'opposition". Le thème choisi pour cette édition est le suivant : "Agriculture et alimentation citoyenne". Un thème destiné aux consommateurs dans le contexte actuel. "On sait que le citoyen veut que l'agriculteur produise de manière propre, écologique, compatible avec le bien-être animal... Cette même personne se dirige presque trop souvent sur le moins cher quand elle devient consommateur", explique le responsable, dénonçant "une dichotomie": "on ne peut pas produire avec des modes de production telles que le veut le citoyen à des prix telles que le veut le consommateur".
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