Santé : détecter une maladie avec sa voix, ce sera bientôt possible

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Geoffrey Branger , modifié à

Notre voix peut déjà contrôler une enceinte connectée ou interagir avec notre voiture. Bientôt, nous pourrons peut-être même connaître notre état de santé rien qu’avec notre voix. Les études sur les biomarqueurs vocaux se multiplient, et cela pourrait bien tout changer dans le dépistage et le suivi de certaines pathologies.

Évaluer sa santé avec sa voix pour détecter ou suivre l'évolution de maladies respiratoires (asthme, Covid-19 …), neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer…) ou encore de troubles psychiatriques (dépression, anxiété…) sera bientôt possible. De nombreuses études sur les biomarqueurs vocaux, c'est-à-dire des signatures spécifiques aux maladies, sont en cours et les chercheurs sont capables d’affirmer avec certitude que toutes les pathologies qui affectent les poumons, le cœur, le cerveau, les muscles ou encore les cordes vocales peuvent entraîner des modifications de la voix.

C’est pourquoi, en utilisant une intelligence artificielle, il est possible de repérer certaines maladies. Les recherches n’en sont qu’à leur début, mais il y a déjà de premiers résultats. "On a développé un premier marqueur pour identifier les symptômes dépressif, uniquement à partir des enregistrements vocaux des patients", observe Guy Fagherazzi, le directeur du département santé de précision à l’Institut de santé du Luxembourg.

Suivre l'évolution de sa pathologie directement sur son smartphone

Cette nouvelle technologie pourrait voir le jour dans des applications pour téléphone par exemple, ce qui permettra aux patients de suivre l’évolution de leur pathologie. "On pourrait également imaginer des téléconsultations augmentées", ajoute Guy Fagherazzi, "avec une analyse de la voix en temps réel pour qu’il puisse y avoir une analyse de paramètres de santé en instantané pendant la conversation entre le professionnel de santé et le patient."

Les données récupérées ne sont pas encore suffisantes aujourd'hui. C’est pourquoi les chercheurs appellent à ce qu’un maximum de personnes leur envoie des enregistrements vocaux. Pour participer, il faut se rendre sur le site Colivevoice.org . Il suffit d’avoir un smartphone, une connexion internet et une trentaine de minutes de libre.