Sapins de Noël : les agriculteurs, plus raisonnés, adoptent de nouvelles méthodes

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Louise Salle , modifié à

Parmi les 80% des sapins de Noël naturels qui sont achetés en France, beaucoup viennent des forêts du Morvan, première région productrice. Souvent accusée d'être peu respectueuse de l'environnement, la filière des arboriculteurs tente de changer d'image en adoptant de nouvelles méthodes de travail. 

Dans 39 jours, c'est le réveillon ! Nos salons vont accueillir très prochainement des sapins, 80% de ces derniers achetés en France viennent de nos forêts, du Morvan notamment. Le Morvan est la première région productrice de sapins. La filière des arboriculteurs est souvent accusée de ne pas respecter l'environnement au profit du rendement. Afin de répondre aux nouvelles préoccupations environnementales, les arboriculteurs adoptent de nouvelles méthodes d'agriculture.

Une bonne maîtrise de la culture

Ainsi, l'Association française des sapins de Noël naturel encourage, par exemple, à limiter l'usage d'intrants chimiques. La structure travaille aussi sur la création d'une IGP, indication d'origine protégée. Dans son exploitation du Morvan, la transition est entamée pour Jean-Christophe Bonneau. Ces sapins occupent différentes parcelles selon leur taille. Sur l'une d'entre elles, de toutes petites branches vertes sortent à peine de terre, en file indienne, non loin des vaches. Sur une autre, les sapins ont bien grandi, ils ont besoin de sept ans pour atteindre leur taille adulte.

De toutes petites branches vertes sortent à peine de terre, en file indienne.
Crédits : Louise Sallé/Europe 1

Ce producteur revendique une autre image de ces arbres que celle dégradée par certains écologistes : "Si vous observez bien, tout est fait en taille mécanique, tout est nettoyé avec un fil. Il n'y a aucun intrant chimique pour nettoyer les parcelles. C'est coûteux en temps et en main-d'œuvre mais nous avons bonne maîtrise de la culture."

Une augmentation des prix de 5 à 10%

Pour Christophe, c'est l'heure de passer la tondeuse entre les rangées d'arbres tout en laissant une certaine biodiversité se développer. Selon Frédéric Naudet, président de l'Association française des sapins de Noël, les pratiques des arboriculteurs sont devenues plus vertueuses : "les choses ont évolué et je pense qu'on ne peut pas comparer des méthodes qui étaient utilisées il y a 20 ans. Ce n'est pas les mêmes mentalités".

Cette agriculture raisonnée n'est pas sans coût, comptez au moins 30 euros pour un Nordmann de taille moyenne et 5 à 10% de plus cette année en raison de la crise.