La ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, affirme vendredi dans Le Parisien que cet hiver "n'est pas plus difficile que les autres" en matière d'hébergement d'urgence, contestant le jugement d'une fédération d'associations de solidarité. Le directeur général de la Fnars, Fédération des acteurs de la solidarité, avait estimé mercredi que la France connaissait "l'un des hivers les plus difficiles sur le front de l'hébergement", avec toujours plus de sans-abri contraints de dormir dehors malgré les froides températures.
128.000 places d'hébergement. "Si tous les hivers sont difficiles, celui-là n'est pas plus difficile que les autres", a répliqué la ministre dans un entretien au Parisien. "En 2012, il y avait 80.000 places d'hébergement. Nous sommes passés à plus de 128.000 et nous continuons à en ouvrir". Selon la Fnars, "moins d'une personne sur deux" composant le 115, numéro d'urgence destiné aux SDF, "est prise en charge". Là encore, Emmanuelle Cosse soutient "que c'est plutôt 30%".
Le problème des refus. "Cela ne sert à rien de dramatiser une situation qui est tendue, mais c'est le rôle des associations de maintenir la pression", ajoute la ministre du Logement. Emmanuelle Cosse revient sur le cas d'un SDF, âgé d'une cinquantaine années, découvert le 30 décembre à La Rochelle, décédé d'hypothermie. "La victime avait refusé d'être prise en charge. Ce n'est pas le tout de créer des places, il faut aussi convaincre les sans-abri de les accepter", insiste-t-elle.