«Se faire plaisir en regardant de jolies choses» : le succès des brocantes professionnelles ne se dément pas 1:21
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Youenn Madec / Crédit photo : FRANCOIS GUILLOT / AFP
L'été, c'est aussi la saison des brocantes où flâner, chiner et admirer de beaux objets. D'un côté les brocantes populaires, de l'autre les professionnelles, où les vendeurs proposent des objets de qualité, parfois rares, et soignent autant leurs étals que leurs boutiques. Ça se ressent dans les prix, bien loin de ceux des vide-greniers classiques.

Le soleil se lève à peine, mais le stand de Daniel sur la très chic avenue des Ternes est déjà bien rempli. Couverts, assiettes, verres en tous genres, des centaines d'objets recouvrent les présentoirs du brocanteur qui soigne la présentation. "On ne jette pas les objets à l'arrache sur les tables. Nous, le temps de nous installer, il nous faut deux ou trois heures de déballage", explique le professionnel au micro d'Europe 1.

Pour être ici, Daniel a dépensé 500 euros qu'il compte rentabiliser en visant les gros clients. "Nous avons des grosses pièces à vendre, et en vide grenier, on ne peut pas les vendre. On a des verres en cristal qui valent 200-250 euros le verre. Les couteaux, ça peut aller de 50 euros à 150 euros la série de six. En brocante professionnelle, il nous suffit d'un client pour faire notre journée."

Les brocanteurs visent 1.500 euros de vente par jour

De passage avant un rendez-vous avec son banquier, marie examine une tapisserie iranienne. Connaisseuse, elle n'hésite pas à mettre 170 euros dans le tissu. "C'est histoire de se faire plaisir en regardant des jolies choses. J'ai acheté, mais ce n'était pas du tout prévu", sourit-elle.

Un bel achat, mais pas assez pour faire la journée de la brocanteuse qui a fait la vente. Parmi la petite centaine de vendeurs présents ce week-end, tous visent au minimum 1.500 euros de vente par jour.