La situation des nappes phréatiques en France s'est légèrement améliorée en août par rapport à juillet, en raison des pluies estivales tombées sur certaines régions, mais la situation reste très contrastée et préoccupante par endroits. 62% de ces réserves d'eau potable se trouvent toujours en dessous des normales de saison.
La situation des nappes phréatiques en France s'est légèrement améliorée en août par rapport à juillet, en raison des pluies estivales tombées sur certaines régions, mais la situation reste très contrastée et préoccupante par endroits, a annoncé jeudi le BRGM, qui reste vigilant pour les prochains mois. Au 1er septembre, la France comptait toujours 62% de ses nappes phréatiques, principales réserves d'eau potable , en dessous des normales de saison, dont 18% à des niveaux très bas, a précisé le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Cette situation est légèrement meilleure qu'en juillet où 72% des nappes étaient à des niveaux insuffisants , mais aussi par rapport à la même période de l'an dernier quand "77% d'entre elles se trouvaient sous les moyennes et 20% (étaient) très bas(ses)", comme l'a souligné le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu dans Libération . Contrairement à 2022, où le printemps et l'été avaient été très secs, "cette année a bénéficié du soutien des pluies" printanières et estivales, a indiqué Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM.
La situation "la plus favorable que nous ayons depuis février"
Mais ces pluies ne sont pas tombées partout et leur impact a été différent selon le type de nappes - réactives ou inertielles - et la sensibilité des sols. Ainsi, "la situation se dégrade au sud" alors que "sur le tiers nord de la France, les précipitations de juillet et d'août ont permis d'engendrer des épisodes de recharge courant août et de limiter les prélèvements", relève le BRGM.
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Il s'agit de la "situation la plus favorable que nous ayons depuis février" même si elle reste toujours "inquiétante" et même "préoccupante" sur le pourtour méditerranéen, sur le couloir rhodanien et le sud de l'Alsace "qui connaissent des minimas historiques sur de nombreux secteurs", indique Violaine Bault. Une vigilance accrue reste donc toujours de mise pour les prochaines semaines alors que la période de recharge ne devrait pas intervenir avant la fin octobre et que fin août et début septembre ont été marquées par des vagues de chaleur tardive.
"Les habitants ont bien réagi"
Sur le terrain, par endroits, l'usage de l'eau est d'ailleurs contrôlé avec minutie. "Nous avons organisé des approvisionnements d'eau par citerne, nous avons quatre camions qui assurent des rotations. C'est relativement anxiogène l'idée qu'on peut manquer d'eau. Mais les habitants ont bien réagi et ont compris que chaque goutte compte : on ne lave pas les voitures, on n'arrose pas les fleurs, on fait attention au temps de douche, on réutilise les eaux utilisés pour laver la salade pour arroser les quelques fleurs dans les maisons, etc...", illustre Jean-Caladier, président de la Communauté de Communes Aubrac, Carladez et Viadène.