Sécheresse : des villages du sud-est interdisent toute nouvelle construction, faute d'eau suffisante

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Frédéric Michel (dans le Var) , modifié à

Alors que la France connaît un épisode de sécheresse historique, face à la pénurie d’eau, neuf communes dans l’est du département du Var, ont décidé de geler toute nouvelle demande de permis de construire durant 5 ans car les ressources en eau sont trop faibles. Les niveaux inquiètent : les rivières et les nappes phréatiques sont au plus bas.

La sécheresse de plus en plus alarmante … Dans le Sud-Est, un village a interdit toute nouvelle construction : aucun permis de construire ne sera délivré pendant quatre ans, faute d’eau suffisante pour tout le monde. Les maires de neuf communes de l'est du Var estiment qu’il faut limiter les nouvelles installations car les niveaux des rivières et nappes phréatiques sont au plus bas, avec une situation digne d'une fin mai .

En 30 ans, le Pays de Fayence a vu sa population doubler. Ce bout de Provence attire, par sa qualité de vie et ses prix immobiliers, plus bas que dans le département voisin des Alpes-Maritimes. Mais depuis un an, l'eau est rare. Il a même fallu limiter sa consommation 100 litres par jour et par personne d'août à décembre.

Des travaux pour remettre à niveau le réseau

"Nous avons estimé qu'il y aurait un nombre important de clients à desservir d'ici 2025. Si la Siagnole continue à baisser, si la pluie n'est toujours pas au rendez-vous, qu'est ce qu'on pourra offrir à ces nouvelles personnes mais surtout à toute la population en place ? Il y a eu une sorte d'accord pour dire qu'il faut arrêter les constructions", explique René Hugo, président de la communauté de communes du Pays de Fayence.

Pour retrouver l'équilibre en eau et éviter de devoir couper les robinets, les maires veulent donc geler les permis de construire. "L'idée, c'est que pendant quatre ou cinq ans, on fait une montée en puissance des travaux pour remettre à niveau le réseau. Ne plus perdre d'eau, certes, mais essayer de trouver aussi des ressources nouvelles pour changer la donne. Mais il faut surtout s'adapter à la nature", rappelle René Hugo. Pour les élus, la prise de conscience doit être collective et le soutien de l'État massif.