C'est un labyrinthe de maïs d'une surface de 3,5 hectares, soit environ cinq terrains de football. À l'intérieur, des chemins sont tracés, et des panneaux avec des énigmes sont installés. Un loisir primordial pour Giliane Fricher, agricultrice. "Le labyrinthe est essentiel cette année. L'année dernière, on a fait 3.000 personnes. Cette année, j'aimerais dépasser les 5.000-6.000 personnes en espérant que ça soit possible", confie-t-elle.
"On n'a jamais connu ce problème de sécheresse cette année"
À 7 euros l'entrée, l'objectif est de renflouer les caisses, de combler le manque à gagner lié au changement climatique, explique son mari, Olivier. "Tout est divisé presque par deux. 50% de récoltes en moins. Essentiellement les pommes et arbres fruitiers à noyau, les pruniers aussi. Les cerisiers, c'est quasiment zéro. Nous, on n'a jamais connu ce problème de sécheresse comme cette année."
Seulement 10 mm d'eau sont tombés en trois mois. "Trop peu", ajoute Olivier Fricher. Conséquence : le labyrinthe de maïs n'est pas très haut. Un peu moins de deux mètres au lieu de 2m50 habituellement. Ce n'est pas sûr qu'il existe encore dans les années à venir.
La solution : l'irrigation ?
"On se pose la question de savoir si on pourra continuer à faire cette activité-là effectivement. Car si demain, on ne peut plus mettre de maïs, il faudra employer les grands moyens d'irrigation. Mais pour l'instant, c'est un sujet tabou", témoigne-t-il.
L'investissement serait important, estime cet exploitant agricole. Peut-être indispensable, vitale, même, car "si la sécheresse perdure" conclut-il, "un labyrinthe d'un mètre de haut n'attirera personne".