Le défi de la sécheresse dans les communes de France : c'est notre série de l'été sur Europe 1. Ce jeudi matin, entretien avec Régis Blanchet, maire de la ville de Buzançais, dans le Centre-Val de Loire. Cette petite ville de moins de 5.000 habitants est notamment labellisée "Ville fleurie", ce qui implique normalement des arrosages conséquents. Or, ces derniers sont actuellement restreints dans la région, comme dans une grande partie de la France. Pour conserver son label, la mairie s'est préparée depuis de nombreuses années.
Pour conserver votre label, vous avez anticipé et stocké de l'eau pour arroser vos fleurs ?
On a une démarche de développement durable depuis déjà plusieurs années. Ça fait cinq ans qu'on a anticipé, puisqu'on a installé des cuves de récupération d'eau de pluie sur les toits de nos bâtiments municipaux. On a une capacité de 320 mètres cubes à l'année, ce qui permet d'arroser par semaine environ deux mètres cubes en plein été. Le grand public est informé puisque lorsqu'on arrose, on a des panneaux indiquant 'eau de récupération de pluie', donc ils savent que ce n'est pas de l'eau dans la nappe.
Vous avez également fait le choix de vous tourner vers certaines espèces de fleurs ?
Depuis déjà plusieurs années, avec mon responsable du service des espaces verts et mon adjoint en charge des espaces verts, on a choisi une palette de plantes, d'arbres et d'arbustes adaptés au manque d'eau et à un ensoleillement important et brutal comme on en a depuis quelques années. Ça permet donc de mieux s'adapter à ce nouveau climat.
On privilégie les plantes avec des feuillages fins, qui sont moins exposées à l'évaporation de l'eau. Et puis on met aussi des paillages dans les jardinières, qui permettent d'économiser de l'eau. On va continuer cette démarche pour les prochains étés, c'est évident, pour faire face au nouveau climat, et aussi à la pénurie d'eau. En quelque sorte, on était en avance par rapport à d'autres collectivités qui commencent à avoir cette démarche-là.