Quatre syndicats ont déposé un préavis de grève sur le RER A, qui s’étale de jeudi à 3 heures à vendredi à 6 heures, selon Le Parisien. La CGT, l’Unsa, Sud et FO s’inquiètent de la manière dont la RATP gère la sécurité de ses usagers et mettent plus précisément en cause "des consignes managériales inadaptées et dangereuses lors du traitement des objets abandonnés".
Les alertes multipliées par quatre. Depuis les attentats du 13 novembre à Paris et à Saint-Denis, le nombre de colis suspects signalés sur les lignes de métro et de RER a augmenté de manière exponentielle. Selon France Bleu, il aurait même été multiplié par quatre, amplifié par l’inquiétude des usagers après les attaques et par les messages incitant à la vigilance diffusés dans les transports. Un phénomène qui pose à la RATP un défi sécuritaire et technique : comment traiter et évaluer ces alertes tout en ralentissant le trafic le moins possible ?
Des "pressions de la direction". C’est là le nœud du problème, selon les quatre syndicats : ils évoquent des "pressions de la direction" pour “faire rouler quand même” les rames lorsque des objets abandonnés sont signalés. Ils avaient déjà alerté leurs responsables en déposant une "alarme sociale" début décembre pour la même raison, puis rencontré la direction. Cette dernière, citée par Le Parisien, soutient qu’elle applique “strictement les instructions données par la police nationale”.