Ils défilent parce qu'ils en ont "ras le casque": des associations de motards manifestent ce weekend en France contre le contrôle technique obligatoire de deux roues à la revente, prévu par le gouvernement pour 2017.
"Ca va pétarader dans tous les sens", pronostiquait le coordinateur local de la Fédération des motards en colère (FFMC), David Thomas opposé à l'instauration de cette nouvelle disposition controversée chez les amateurs de deux-roues et qui vise selon lui à "engraisser les multinationales du contrôle technique".
Des rassemblements partout en France. A Lyon, plusieurs milliers de motards - les organisateurs attendaient entre 5 et 7.000 participants - s'étaient élancés en début d'après-midi de la place Bellecour, dans un déluge sonore de moteurs vrombissants et de klaxons stridents, pour une opération escargot. A Toulouse, un rassemblement a réuni entre 2.000 et 2.500 motards, selon la police, tandis qu'à Rennes, ils étaient plus d'un millier à participer à une opération escargot. Les motards étaient également un millier à Orléans, 500 à Dijon, autant à Pau, à Poitiers et à Limoges, 400 à Perpignan, plus de 300 à Laval ou encore plusieurs centaines à Saint-Etienne.
768 morts sur les routes en deux-roues motorisés. La FFMC, la Fédération française de motocyclisme et le collectif Codever veulent affirmer leur opposition à cette mesure qui obligera une personne à effectuer un contrôle technique avant de revendre un deux (ou trois) -roues de plus de deux ans. Cette disposition fait partie d'un train de mesures annoncé par Manuel Valls le 2 octobre afin d'enrayer la hausse de la mortalité enregistrée depuis 2014. Avec 768 morts sur un total de 3.464 morts sur les routes en 2015, les deux-roues motorisés (cyclomoteurs, scooters, motos) payent un lourd tribut.